En 1998

Action ontarienne contre la violence faite aux femmes (AOcVF) avait commandé une vaste consultation dans toutes les régions de la province de l’Ontario dans le but de dresser le profil des services en français en matière de violence faite aux femmes. (Réf. L. Brunet-1998: Les services en français en matière de violence faite aux femmes : le défrichage d’un chemin tortueux. Ottawa).

Les conclusions de l’étude pour la région du Sud-Ouest montrent, entre autres:

  • Qu’il y a une « pénurie de services » en matière de violence faite aux femmes.
  • Les intervenantes francophones qui étaient dans certains services en 1998 ont quitté depuis et n’ont pas été nécessairement remplacées par d’autres francophones. Il est donc devenu difficile d’offrir un service d’urgence en français en tout temps.
  • Dans certains services, les femmes francophones doivent parfois attendre pour recevoir le service en français ou doivent passer par l’intermédiaire d’un ou d’une interprète, ce qui en décourage plusieurs.
  • L’aiguillage vers d’autres services communautaires est difficile parce que les services en français n’existent tout simplement pas, surtout dans les domaines sociaux, juridiques et de santé.

En 2003

Le Sexual Assault Crisis Centre de Chatham-Kent a demandé à AOcVF de l’aider à développer une stratégie pour mieux desservir les femmes francophones de la région. Ainsi, une étude qui visait uniquement à redistribuer les fonds du centre afin de mieux desservir les femmes francophones a été menée.

AOcVF informait le Ministère du Procureur Général de l’Ontario (MPG) que les services en français (SEF) ne recevaient pas suffisamment de fonds pour répondre aux besoins identifiés et que des régions entières n’avaient qu’un accès très partiel à des SEF.

En 2004

Dans le cadre du suivi donné aux États généraux de novembre le Ministère du Procureur Général de l’Ontario a reconnu la parité au niveau du financement des services en français et a accordé une nouvelle enveloppe globale pour développer de nouveaux services en français pour les femmes en Ontario (Réf. États généraux sur le développement des services en français en matière de violence faite aux femmes. AOcVF, Ottawa, les 4, 5 et 6 novembre 2004).

C’est de cette enveloppe que proviennent les fonds affectés à la création du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) du Sud-ouest de l’Ontario devenu aujourd’hui le Carrefour des femmes du Sud-Ouest de l’Ontario (CFSOO). C’est le huitième CALACS francophone en Ontario et le premier entièrement autonome de la région.

En 2005

Les fonds ont été débloqués décembre 2005.

En 2006

Début de la phase de développement.
Incorporation du centre en août 2006.

Janvier 2007

Début de l’offre active de services en janvier.
Cérémonie de l’ouverture officielle le 10 novembre.

Juin 2010

Le Carrefour des Femmes du Sud-Ouest de l’Ontario devient un organisme désigné en vertu de la Loi sur les Services en Français de l’Ontario.